Avant ce vote crucial au Conseil des droits humains, nous avons demandé aux défenseuræs des droits humains du monde entier pourquoi iels pensent qu'il est important que l'ONU ait un mandat dédié à la protection contre la violence et la discrimination liées a l'orientation sexuelle et l'identité de genre. Voici ce qu'ils nous ont dit.
Sous-titres disponibles en anglais, espagnol, français et portugais (d'autres langues seront bientôt disponibles).
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La création de ce mandat a été l'un des points forts de notre mouvement pour l'égalité des personnes LGBTQ+ dans le monde. Il envoie le message qu'à l’échelle mondial, il existe un consensus sur le fait que les droits des personnes LGBTQ+ sont des droits humains et que le fait de se réunir en tant que communauté mondiale pour résoudre les problèmes de violence et de discrimination auxquels notre communauté est confrontée est l'une des priorités de la communauté internationale.
Tant de personnes dans le monde sont victimes de discrimination en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. C'est la raison pour laquelle nous continuons à faire pression pour que ce mandat se poursuive.
Dès le début, la demande d'un mandat pour nous était nécessaire. Un : pour augmenter la visibilité. Deux : pour s'assurer que nos voix soient entendues à ce niveau. Donc, le renouvellement de ce mandat, à l'heure où nous assistons plus que jamais à des reculs dans de nombreuses politiques, est indispensable et nécessaire.
Je pense que ce mandat permet d'élever de manière unique les voix qui ne sont pas entendues et qui sont souvent évincées par ceux qui font beaucoup plus de bruit.
Le mandat représente deux choses pour la population LGBTI mondiale : tout d'abord, bien sûr, la visibilité que nous avons au niveau des Nations Unies pour pouvoir interagir sur nos besoins, mais aussi pour avoir un mécanisme qui répond aux gens de manière directe, et qui peut interagir avec d'autres mécanismes au sein des Nations Unies pour répondre à des questions très spécifiques. Ce qui m'amène à la deuxième raison de son importance : la capacité d'intersectionnalité du mandat.
La création d'un mandat comme celui de l'EIOSIG est importante pour nous permettre de forger une solidarité au sein et au-delà de nos communautés, afin de pouvoir construire des mouvements intersectionnels plus larges en faveur de la justice et de l'égalité.
Il existe un point de contact clair vers lequel vous pouvez vous tourner lorsqu'il s'agit de savoir avec qui travailler à l'ONU.
Avoir un mandat, soutenu par les gouvernements, qui disent "C'est important", est crucial et y doit continuer. Malheureusement, il y a des gens qui voudraient nous retirer ce mandat, et il faut donc continuer à se battre pour le maintenir.
Le renouvellement du mandat de l’Expert Indépendant est un processus crucial pour le mouvement des droits humains, et en particulier pour le mouvement LGBTI, car il a été clairement démontré que l'expérience de ces années a permis d'une part de renforcer le plaidoyer politique dans chacun de nos pays, et d'autre part de renforcer le système international des droits humains.
Après sa visite, nous avons reçu de nombreux contacts de notre gouvernement qui sont devenus plus ouverts à la coopération avec nous. Je pense donc qu'il est très important de faire pression pour que ce mandat soit maintenu dans les années à venir.
Je pense que ce travail doit se poursuivre et qu'il faut chercher à ce qu'il soit pertinent au sein du système des Nations unies, notamment en ce qui concerne la collecte de données et d'informations sur les expériences des personnes LGBT.
Je pense que le mandat sur l'OSIG est très important car il crée une référence, à l'extérieur et à l'intérieur, pour tous ceux qui travaillent sur des sujets liés à l'OSIG.
Je pense qu'il est vraiment important que l'ONU ait une perspective… pas seulement une perspective, mais qu'elle ait des directives claires et un plan d'action en matière de violence. La violence s'étend au lieu de travail ; elle s'étend aux communautés. Nous n'avons pas de véritable perspective communautaire si nous n'apprenons pas les impacts de la violence et quels sont les moyens de travailler ensemble pour y remédier.
Nous ne sommes pas libres et nous ne sommes pas égaux ! J'ai dit à plusieurs reprises que c'est là où se trouve l'humanité et c'est là où nous sommes. Et nous ne demandons rien de nouveau, tout ce que nous voulons c'est élever notre humanité pour qu'elle soit la même que celle de tous les autres. Et il est absolument crucial que les Nations Unies continuent ce travail, elles doivent continuer le travail du mandat de l'Expert Indépendant sur l'OSIG !